Ce conflit dure maintenant depuis huit ans et engage 11300 hommes parmi les forces de l'Otan, qui pour le moment ne sont pas près de venir à bout des Talibans.
C'est un peu plus de 3200 soldats français en moyenne qui se relayent dans ce pays pour un coût global en 2010 de 470 millions d'€uro, soit Prés de la moitié des dépenses de l'ensemble des opérations des forces françaises dans le monde.
Tout est beaucoup plus compliqué en Afghanistan qu'ailleurs, donc tout y est beaucoup plus chers. Éloignement de la métropole, équipements spécifiques très coûteux, environnement extrême pour le matériel.
Pour quelles raisons nous acharnons nous dans un conflit qui ne mène à rien et qui est perdu d'avance ?
Les médias ont bien compris que la question fâchait, cette affaire Afghane reste dans l'ombre et aucun média n'a le courage de remuer ce bourbier que Chirac n'avait pas voulu. Du coup, personne ne comprend réellement ce que nous venons faire dans cette guerre et les pertes humaines françaises ressemblent et sont ressentis comme étant des sacrifices gratuits. Comment voudrait-on nous faire croire que l'on se soucie des conditions de vie du peuple Afghan, alors que dans le même temps nous expulsons des roms de notre territoire ?
Bien loin des intérêts idéologiques annoncés pour se justifier de notre présence dans ce pays, tout ceci pue l'intérêt politique et économique à plein nez. Sarkozy veut montrer qu'il est solidaire des décisions de Washington tout en étant conscient qu'il est toujours rentable d'avoir un terrain d'essais pour nos nouveaux équipements et nos hommes, ainsi qu'une perspective pour notre industrie militaire.
Nombre de soldats par pays en Afghanistan, février 2009. |
La France n'est plus la puissance qu'elle a pu être jusqu'à la fin du XXème siècle et il est temps aujourd'hui pour nous, d’arrêter de nous engager dans des conflits qui nous dépassent, qui nous assèchent financièrement et qui brisent des familles pour une cause qui nous est inconnue. Mais pour ça, il faudrait que nous ayons un gouvernement qui réfléchisse et surtout qui n'ai d'autres orgueils que d'accrocher un engagement militaire à son tableau de chasse pour faire joli.
« Est-ce que l'on peut se permettre, nous, l'Alliance, les alliés, de perdre en Afghanistan ? La réponse est non. Parce qu'en Afghanistan se joue une partie de la lutte contre le terrorisme mondial, donc on doit gagner. Est-ce que la France veut partir, la réponse est non. »
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