Les inondations qui touchent le Pakistan depuis le début de l'été représentent une catastrophe sans précédent dans ce pays ou le peuple se meurt dans l'indifférence générale. C'est quelque 12% de la population soit 20 millions de personnes qui ont perdus leur logement et qui deviennent des sans abris. L'eau potable est devenue inaccessible et des millions d'enfants sont exposés aux affections liés à l'eau. Nombre de Pakistanais se retrouvent au beau milieu de l'eau sans habits, sans vivres, sans rien pour subsister.
Submersion des routes, ponts coupés, ruptures des lignes électriques et de télécommunication, barrages menaçant de céder, terres cultivées inondées, villages encerclés, évacuation massive de population, le tableau ne pouvait pas être plus noir et pourtant la communauté internationale sans fout.
Après une annonce et une mobilisation de la catastrophe très tardive, la communauté rassemble pour le moment des dons qui atteignent les 300 Millions de dollars. Il est évident que l'aide et l'action humanitaire répondent à des considérations géopolitiques.
l'Occident, ferait-il payer la politique Pakistanaise jugée complaisante vis à vis du terrorisme et des talibans et pratiquant encore des méthodes barbares comme la lapidation ? Encore une fois c'est la population qui paye pour quelques chefs pratiquant une gouvernance moyenâgeuse et opprimante.
En France les dons sont dérisoires comparés à ceux offerts durant le tsunami ou pour le séisme en Haïti et les médias sont pour le moins, plus que discrets sur cette catastrophe.
Les médias ne sont-ils pas les premiers responsables de cette non-mobilisation ? Plutôt que de faire des reportages touristiques pour divertir papi et mami, les rédacteurs du journal de vingt heures ne pourraient-ils pas insister un peu plus sur l'étendue de ce désastre afin d'amorcer un élan de solidarité ? Pfft ! non bien sur, ils auraient trop peur de se contredire après les nombreux reportages qu'ils nous ont montré, destinés à diaboliser le Pakistan et à le présenter comme étant l'ennemi à combattre et à abattre.
On préfère nous en faire des tonnes sur un violeur récidiviste ou sur deux journalistes kidnappés en Afghanistan et nous bassiner pendant 18 minutes sur la mort d'un cycliste nommé "Fignon".
Je me demande si je ne vais pas me débarrasser de ma télé moi !
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