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lundi 11 octobre 2010

Quand Facebook collecte nos empreintes sociales !

Pouvons-nous échapper au phénomène Facebook qui captive et aspire une très large majorité d'internautes ?
Libre à nous en effet de nous y adonner ou non me direz vous,  mais curieusement, comme la plupart des effets de mode, est-ont maître de notre décision ? 




On pourrait se dire que tout ceci n'est pas sérieux et que finalement  l'utilisation de cet outil est complètement anodin, mais à y regarder de plus prés, il est sans nul doute beaucoup plus dangereux et sournois qu'il n'y parait.


En effet, la plupart des utilisateurs y viennent pour partager des moments de vies, des passions, des avis sur la politique ou sur les faits divers du moment, des photos ou vidéos personnelles, ou encore des jeux. Mais l'envers du décors et beaucoup moins florissant, et c'est une véritable organisation que l'on a du mal à imaginer qui s'anime dans les coulisses de ce réseau afin pour pouvoir exploiter profitablement de toutes les informations qui lui sont généreusement données en pâture.


Jour après jour, publication après publication, c'est une véritable empreinte de nous même que nous laissons à la merci de n'importe qui, et il ne serait pas étonnant que tôt ou tard, cet étalement de notre vie privée ne nous soit préjudiciable à un moment ou à un autre. Chaque utilisateurs laisse en moyenne 90 pièces de tout type par mois sur le site. Chacune de ces pièces est associables à un nom par Facebook, les statisticiens et autres mathématiciens  hyper-diplômés se penchent sur la possibilité d'exploiter ces données, et il ne reste plus qu'à élaborer l'algorithme permettant d'en tirer des informations pertinentes aussi bien à but commerciales que sociales.

Ne remarquons nous pas qu'il est de plus en plus difficile de protéger son intimité sur ce réseau ou les différents filtres à disposition sont extrêmement complexes à comprendre et à utiliser. Ne voyons nous pas que la suppression d'un compte est quasiment impossible et que les multiples informations que nous pouvons y soumettre, et que l'on croit n'être adressées qu'à nos amis, peuvent être relayées aux amis des amis qui ne sont pas les nôtres et d’ailleurs que nous ne connaissons même pas.
La connotation "ami" dans ce type de relations virtuelles est largement galvaudé et bien difficile à cerner. Certes, si au début on se cantonne à n'avoir que des proches dans son carnet, petit à petit et inexorablement, le cercle s'agrandit et rapidement on ne sait plus vraiment à qui on livre tout nos états d'âme. 
Le coté "addictif" de ce type de réseau est par ailleurs immensément profitable à leur succès. L'utilisateur, noyé par la masse d'information toujours croissante, aura une impression de forte sollicitation et se sentira lui même obliger de se livrer, émulé par une sorte de stress permanent l'incitant à être acteur de son réseau.


Finalement ! N'est-on pas en train d'habituer, de façon ludique, la population à une surveillance toujours plus grande de ses faits et gestes ? 
Qui contestera l'implantation toujours croissante des caméras de surveillances dans nos villes ? Qui se plaindra des fichiers clients dressés par la grande distribution ? Qui s'offusquera des bases de données que la police commence à établir sur les citoyens ?
Quel autorité en effet ne rêverait-il pas de posséder un outil lui permettant de tout savoir sur ses citoyens ou ses employés ?
Relations, adresses, déplacements, lectures, films, habitudes, passions, opinions politiques, orientation sexuelle et autres ! Et voila que c'est le peuple lui-même qui se livre à l'enrichissement de cette base de données !
Il est évidement certain que si un état demandait l'élaboration d'un tel fichier, ça déclencherait une guerre civile !

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